Et toujours dans les silences, alors qu'il suffit d'attendre un "fortissimo" ou un "tutti" de l'orchestre ?
Des esprits savants se sont posé la question ; plusieurs options ont été retenues :
1) les "tousseurs de concerts" auraient le trac, impressionnés par la solennité de l'instant.
2) les expectorants de service ne peuvent réprimer une toux nerveuse, dite aussi "toux sportive".
3) il n'est pas exclu qu'un spectateur souffre de bronchite aigüe (dans ce cas, rester chez soi pour écouter France Musique est la meilleure solution).
L'excellent pianiste Pierre-Laurent Aimard, récemment, dut interrompre un récital troublé par un déferlement catarrheux tonitruant.
Il s'adressa au public du Théâtre des Champs Elysées en ces termes : " “Mesdames, Messieurs, je voudrais vous rappeler qu’une salle de concerts est faite pour y faire de la musique et non pour tousser”.
Sur un site québécois, on propose des solutions (ou de la "solutricine" ?) : il est conseillé d'“essayer de maîtriser sa toux ou ses éternuements. Si l’on est sujet à tousser, prendre une gorgée de sirop contre la toux avant de se rendre au concert peut aider à régler le problème. Un bon moyen d’amortir le bruit d’un éternuement consiste à enfoncer la bouche dans le coude; on peut aussi essayer d’attendre un moment où le volume sonore est particulièrement élevé”.
En Angleterre, dans les programmes, on conseille de tousser dans un mouchoir, cette pièce de tissu permettant d'étouffer la canonnade.
Certaines salles du même pays vont même jusqu'à mettre des mouchoirs à disposition des spectateurs à l'entrée !
Il est permis de penser que la toux et les bruits divers furent l'une des raisons qui poussèrent Glenn Gould à renoncer aux prestations publiques pour se consacrer uniquement à l'enregistrement en studio ou à la télé.
Qu'aurait-il pensé des sonneries de téléphones-mobiles intempestives ?
Pour illustrer, car ce blog est bien fait, n'est-ce-pas, écoutons un enregistrement public du 2ème Cto de Brahms par Richter : vous remarquerez que les toux s'expriment dans les moments les plus doux.
Ah les goujats !
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