lundi 31 août 2009

Soleil d'été, neige de l'hiver !

Je suis un vilain délateur : j'ai "balancé" à Denijs (prononcer Denèj) De Winter (qui ensoleilla notre séjour à La Roque...) que nos petits stagiaires facétieux l'avaient surnommé "Neige de l'hiver".
Il m'envoie ses amitiés par courriel ce jour.
Et signe "Neige de l'hiver".

 Sur la photo (Piano en mode Majeur),Denijs De Winter (à droite) 
en conversation avec Serge Barbiéri (de l'Atelier Musical).

dimanche 30 août 2009

Diva peut-être, mais parfois divin !



Et Mozart, c'est Chick !

samedi 29 août 2009

Dudley Moore : Ludwig sur la rivière Kwaï !

Drôlissime improvisation beethovénienne sur la célèbre musique de Dimitri Tiomkin :



Passez un excellent weekend !

Une Villa Médicis sans directeur où rode le fantôme de "Claude de France".

 Debussy (veste blanche) et ses camarades sur le perron de la Villa en 1885

Tout prochainement, l'auteur de ces lignes va séjourner à la Villa Medici (Médicis) , siège de l'Académie de France à Rome où, à l'issue d'un séjour qu'on appellerait aujourd'hui "résidence" étaient décernés les "Grands Prix de Rome" en tous domaines artistiques y compris musical.
On sait que Frédéric Mitterrand dirigeait le prestigieux établissement avant de se voir promu Ministre de la Culture ; l'établissement romain se trouve donc sans directeur depuis son départ.
Il fut question, nos gouvernants ayant parfois de bien curieuses manières, de nommer, par un système de vases communicants, Christine Albanel, l'ancienne Ministre, à la direction de la Villa.
On comprendra que cette dame, quoi que l'on puisse penser de son action au Ministère, ait refusé fermement la proposition humiliante du Premier Ministre.
Il se murmure désormais que le poste pourrait revenir à Jean-Paul Cluzel,ex-patron de Radio France, viré récemment de la radio publique malgré d'excellents résultats.
Quoi qu'il en soit, il serait bon que les "politiques" chargés de la nomination attribuent le job (bien rémunéré selon l'Express : 5000 € mensuel + 4000 € de défraiements) à une personne porteuse d'un projet réel ; et que, du fait, la charge ne devienne un "gadget" destiné à récompenser... ou à consoler.

Toujours est-il que j'y résiderai et pousserai pour vous un soupir nostalgique devant le piano de Claude Debussy :

Je veux bien qu'on me donne cette chambre !
Photo "Elle Décoration" I Mais oui !

vendredi 28 août 2009

Plaisir d'offrir

 
Ce piano Fazioli, très design, doit pouvoir se négocier aux alentours de 135.000 €.
L'anniversaire de l'auteur de ce blog est le 19 janvier : cotisez-vous !

Ajoutée le 1er septembre, cette note de la maison Fazioli :

"La musica della forma e il disegno dei suoni si realizzano nel modello M. Liminal, progettato da Philippe Gendre ed NYT Line.
Come in musica i suoni si organizzano in consonanze e dissonanze, così le forme e i colori di M. Liminal si fondono in forme asimmetriche ma ordinate.Ispirandosi al mare, la forma del fianco ricorda il profilo di un’onda, mentre il colore nero-argento richiama quello di un delfino.Il rosso della tavola armonica e il nero del telaio di ghisa filtrano attraverso le trasparenze del leggio in plexiglas."

 
Et ça change tout.

Facéties











Wladimir Horowitz 
(c) François-Marie Banier

Notre ami Denijs

Denijs De Winter au grand cœur répond à toutes nos curiosités.
Derrière lui, dans l'atelier, les remerciements des plus grands, de Kissin à Jarrett.

Ce grand Monsieur du piano n'est pas... un pianiste.
C'est lui qui planifie, entretient, prépare les pianos selon les desiderata des artistes, la configuration des lieux et les conditions climatiques.
Il veille avec tendresse sur les 7 pianos de concert du Festival, les ramenant "à la maison" (les fameux tracteurs !) après chaque répétition afin de leur éviter l'insolation ou le coup de chaleur.

Retour au bercail d'un Steinway après un concert.
Il nous ouvert les bras et, sans lui, le séjour n'aurait pas été ce qu'il fut.
C'est lui qui a fait en sorte que nous puissions travailler dans les meilleures conditions.
Merci M. De Winter.

Sylvian C.

Photos S.Coudène pour Piano Majeur et Atelier Musical Paris Seine.

La belle aventure

 De gauche à droite en haut : Gabriel, Louis, Lola et Lorenzo.
En bas : Léonard, Manuel, Florian, Sylvian et Serge (les profs).
-Photo de notre envoyée spéciale autorisée Christine Lemaire-

Parcourant en ce mois d'août 2008 avec un "grand" élève la grande allée menant à l'espace de concerts du Château de Florans, je m'exaltais sur la folle hypothèse d'un déplacement à La Roque de quelques élèves motivés pour l'édition 2009 du Festival International de Piano.
Le déroulement, les modalités, tout s'inscrivait très nettement en mon cinéma intérieur.
Je ne saurai pas si mon jeune disciple, à ce moment, a cru son mentor ès musique atteint d'un délire dû peut-être à une précoce sénilité.
J'aurai ôté le moindre de ses doutes puisque, ces jours derniers, il fit partie du voyage.
Dès lors je n'eus de cesse de mener à bien ce projet, me renseignant dès mon retour à Paris sur les possibilités d'hébergement et faisant part de mon initiative, par courriel, au Président du festival, M. Jean-Pierre Onoratini, personnage à mes yeux très important que je n'avais pas le plaisir de connaître.
Courtois, le Président me répondit qu'il était peut-être un peu tôt (septembre !) pour prendre des dispositions et me promit de maintenir le contact et de me tenir informé ; ce qu'il fit fort aimablement au fil des mois, très intéressé par l'initiative.
Ce fut une subvention exceptionnelle du Ministère de la Culture qui permit la concrétisation de ce projet qui avait pu paraître insensé à certains.
Entretemps, M. Onoratini avait informé de notre démarche René Martin, illustre directeur artistique s'il en est, instigateur des Folles journées de Nantes et de Bilbao, entre autres événements artistiques de première grandeur.
Nous avions également obtenu de la Mairie de La Roque d'Anthéron de pouvoir utiliser le local voué (petitement, certes, mais sans doute avec toute la passion qu'elle doit susciter) à l'école de musique.
On verra par la suite, que, grâce à l'équipe du Festival, et notamment Denijs et Isabel, nous pûmes accèder à la fameuse tente où nous attendait (voir billet précédent) un superbe Bechstein : malgré un accord de haute volée réalisé par Duncan, l'alter-ego de M. De Winter au Festival, le piano d'étude de l'ancienne mairie, en effet, avait beaucoup de difficultés à exalter les pièces de Debussy et de Rachmaninov au programme des plus grands.

Ca nous a frappé au cours de ce Festival : les plus "grands", les plus talentueux, sont aussi des personnes au cœur "gros comme ça" comme l'ont écrit les enfants à D. De Winter sur une carte qui figure désormais aux côtés des dédicaces des plus grands dans l'atelier de Denijs.

Sylvian C. 

jeudi 27 août 2009

Lieu de travail

 Photo Christine Lemaire

C'est la "salle de cours" de nos jeunes élèves pianistes à La Roque d'Anthéron.
Il y a pire.

Luis Fernando Pérez, la révélation !

 Luis Fernando Pérez (Myriam Florez)
Les enfants ne s'y sont pas trompés :des 8 pianistes -et non des moindres- qu'ils ont pu applaudir entre le 17 et le 22 août 2009 à La Roque d'Anthéron, c'est l'espagnol Luis Fernando Pérez qui a su le mieux les toucher au cœur.
Les "11 ans" ont écouté dans un silence religieux la suite Iberia, d'un Albeniz dont il conviendrait de commémorer un peu mieux le centenaire du décès.
A l'issue du récital, les jeunes spectateurs se levaient, unanimement, pour remercier en fougueux bravos ce pianiste étonnant qu'ils découvraient ce soir-là, déplorant sans aménité que le public soit venu si peu nombreux.

On entendit même "il devrait s'appeler Perezki et jouer du Rachmaninov" (si !).
L'accueil tout en humanité qui leur fut réservé aux dédicaces les confortait dans leur enthousiasme.
Un "fan club" parisien s'est créé, cette nuit-là, dans le superbe parc du Château de Florans.

Ci-après, "Evocación", extrait de la suite Iberia :



On se permettra de recommander, outre le CD "Iberia", l'excellent disque consacré au Padre Soler (Piano Sonatas) chez Mirare.
Et de visiter son site : clic !

40° à l'ombre, mais vaillants !

 
Une semaine à La Roque d'Anthéron pour 8 élèves-pianistes de l'Atelier Musical (site) et 2 de leurs professeurs..
Logés au Hameau de la Baume, à 3 km du Festival, avec, au minimum, 3 allers-retours chaque jour, les apprentis-musiciens n'ont en aucun cas baissé la garde.
En pleine forme, ils ont joué, travaillé,  et écouté jouer les maîtres du piano.
Dense et profitable.
Nota : les participants préparent actuellement une plaquette relatant ce séjour.

Un gamin de Londres

Oui, c'est encore lui !
Cet été, dans Londres, 30 pianos ont été installés dans des lieux publics : gares, stations de métro, parcs et jardins, grands magasins... où chacun peut se délier les doigts !
C'est là que nous retrouvons Anthony qui a encore fait des progrès.

Bonne surprise...

Au hasard de "youtube", quelquefois, de bonnes surprises.
Tout est déjà là, concentration, écoute, précision du geste, phrasé :

Tiberghien I Chopin - 1ère ballade.

Pas d'épate virtuosissime, pas d'affèteries.
Du Chopin :

Historiques (1)

Beethoven pas "pathétique" !

Christian Zacharias : la plénitude.

 Au matin, avant que la chaleur ne s'abatte sur la Provence, un moment clé : choix du piano.
Photo (c) S.Coudène - Cliquer sur la photo pour agrandissement.

Tout respire l'humanité en ce pianiste (l'un des meilleurs) et chef d'orchestre.
Christian Zacharias, en deux concerts* avec son orchestre de chambre de Lausanne, a fait redescendre sur terre papa Haydn, Mozart et Beethoven.
Epuisé le dernier soir, il a néanmoins accueilli nos "petits" avec une belle vraie tendresse.
Sur la photo, il choisit le piano qu'il jouera le soir.
Ce jour-là, je me suis assis longuement aux abords du local technique où il s'est enfermé pour jouer, rejouer sans cesse, les "traits" (suites de notes rapides "casse-gueule") du concerto de Beethoven : c'était toujours parfait ; et pourtant, cent fois sur le métier...
Le croiser dans le parc, l'entendre répéter "gut, gut" (révélateur !) avec son sourire clément m'a fait oublier la chaleur torride, les kilomètres de marche sous le cagnard du pays d'Aix, la bêtise, l'ignorance, les intolérances qui jamais ne baissent la garde et les vents mauvais qui soufflent en tous points de la planète.
Un "Maître", oui, mais surtout un bel être humain.
Sylvian C.


*Au cours desquels il donne à entendre un fort beau 2ème concerto de Beethoven et un 8ème de Mozart tout en limpidité.
Mais c'est à Haydn, bicentenaire oblige, qu'il réserve la plus belle part.
En 2 concerts, pédagogique, le Maître nous a présenté un résumé de la carrière du grand compositeur, dont le très beau concerto n°11 dirigé depuis le piano, à l'instar des Mozart et Beethoven.
On fut surpris, autour de moi, de la modernité de la Symphonie 104 (dite Londres) si brillamment interprétée pour la clôture du festival 2009.
Songez qu'à l'époque où il écrit cette pièce magistrale, Mozart est mort et Beethoven et Schubert sont déjà à l'œuvre !

mercredi 26 août 2009

Maurice (Ravel) et Serge (Rachmaninov) à 30 doigts...

On adore que les musiciens jouent ainsi avec la musique...


Enregistré Salle Gaveau en juin 2007 pour le 10ème anniversaire de l'Atelier Musical du 18è arrondissement de Paris.
Anne-Claire Lantenois-Hochart, Maxime Hochart et Serge Barbiéri, piano.

Tellement tendance !

 
- Pianodentelle, création Joanna Vasconcelos 2008-

Alexandre Tharaud en Provence

Alexandre Tharaud : ce sera un Steinway.
 Photo (c) Piano Majeur, S. Coudène.
21 août 2009, 9h15.
Alexandre Tharaud choisit l'un des pianos installés sur la scène du Festival International de Piano de La Roque d'Anthéron par Denijs De Winter.
Il répètera ensuite avec le "Sinfonietta Amsterdam".
Après quelques réticences, le pianiste français acceptera la présence du petit groupe d'élèves-pianistes de l'Atelier Musical, 8 jeunes (de 11 à 20 ans) musiciens parisiens qui séjournent pour la semaine dans ce village du Pays d'Aix.
A la fin de la répétition, son sourire dira sa reconnaissance de n'avoir pas été dérangé par la petite bande.
Logique : les "galopins" sont passionnés et l'ont écouté travailler dans un surprenant recueillement.

Le soir, après un concert que nos jeunes artistes, impitoyables, ont jugé "décevant", il se sont néanmoins précipités à la séance de dédicace de celui qu'ils considèrent un peu comme un grand frère, disques du Tic Toc Choc en mains.
Le jeune maestro les a accueillis avec la gentillesse de l'après-trac.