Au matin, avant que la chaleur ne s'abatte sur la Provence, un moment clé : choix du piano.
Photo (c) S.Coudène - Cliquer sur la photo pour agrandissement.
Tout respire l'humanité en ce pianiste (l'un des meilleurs) et chef d'orchestre.
Christian Zacharias, en deux concerts* avec son orchestre de chambre de Lausanne, a fait redescendre sur terre papa Haydn, Mozart et Beethoven.
Epuisé le dernier soir, il a néanmoins accueilli nos "petits" avec une belle vraie tendresse.
Sur la photo, il choisit le piano qu'il jouera le soir.
Ce jour-là, je me suis assis longuement aux abords du local technique où il s'est enfermé pour jouer, rejouer sans cesse, les "traits" (suites de notes rapides "casse-gueule") du concerto de Beethoven : c'était toujours parfait ; et pourtant, cent fois sur le métier...
Le croiser dans le parc, l'entendre répéter "gut, gut" (révélateur !) avec son sourire clément m'a fait oublier la chaleur torride, les kilomètres de marche sous le cagnard du pays d'Aix, la bêtise, l'ignorance, les intolérances qui jamais ne baissent la garde et les vents mauvais qui soufflent en tous points de la planète.
Un "Maître", oui, mais surtout un bel être humain.
Sylvian C.
*Au cours desquels il donne à entendre un fort beau 2ème concerto de Beethoven et un 8ème de Mozart tout en limpidité.
Mais c'est à Haydn, bicentenaire oblige, qu'il réserve la plus belle part.
En 2 concerts, pédagogique, le Maître nous a présenté un résumé de la carrière du grand compositeur, dont le très beau concerto n°11 dirigé depuis le piano, à l'instar des Mozart et Beethoven.
On fut surpris, autour de moi, de la modernité de la Symphonie 104 (dite Londres) si brillamment interprétée pour la clôture du festival 2009.
Songez qu'à l'époque où il écrit cette pièce magistrale, Mozart est mort et Beethoven et Schubert sont déjà à l'œuvre !
1 commentaire:
Oui, cet homme tutoie les anges !
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