De gauche à droite en haut : Gabriel, Louis, Lola et Lorenzo.
En bas : Léonard, Manuel, Florian, Sylvian et Serge (les profs).
-Photo de notre envoyée spéciale autorisée Christine Lemaire-
Parcourant en ce mois d'août 2008 avec un "grand" élève la grande allée menant à l'espace de concerts du Château de Florans, je m'exaltais sur la folle hypothèse d'un déplacement à La Roque de quelques élèves motivés pour l'édition 2009 du Festival International de Piano.
Le déroulement, les modalités, tout s'inscrivait très nettement en mon cinéma intérieur.
Je ne saurai pas si mon jeune disciple, à ce moment, a cru son mentor ès musique atteint d'un délire dû peut-être à une précoce sénilité.
J'aurai ôté le moindre de ses doutes puisque, ces jours derniers, il fit partie du voyage.
Dès lors je n'eus de cesse de mener à bien ce projet, me renseignant dès mon retour à Paris sur les possibilités d'hébergement et faisant part de mon initiative, par courriel, au Président du festival, M. Jean-Pierre Onoratini, personnage à mes yeux très important que je n'avais pas le plaisir de connaître.
Courtois, le Président me répondit qu'il était peut-être un peu tôt (septembre !) pour prendre des dispositions et me promit de maintenir le contact et de me tenir informé ; ce qu'il fit fort aimablement au fil des mois, très intéressé par l'initiative.
Ce fut une subvention exceptionnelle du Ministère de la Culture qui permit la concrétisation de ce projet qui avait pu paraître insensé à certains.
Entretemps, M. Onoratini avait informé de notre démarche René Martin, illustre directeur artistique s'il en est, instigateur des Folles journées de Nantes et de Bilbao, entre autres événements artistiques de première grandeur.
Nous avions également obtenu de la Mairie de La Roque d'Anthéron de pouvoir utiliser le local voué (petitement, certes, mais sans doute avec toute la passion qu'elle doit susciter) à l'école de musique.
On verra par la suite, que, grâce à l'équipe du Festival, et notamment Denijs et Isabel, nous pûmes accèder à la fameuse tente où nous attendait (voir billet précédent) un superbe Bechstein : malgré un accord de haute volée réalisé par Duncan, l'alter-ego de M. De Winter au Festival, le piano d'étude de l'ancienne mairie, en effet, avait beaucoup de difficultés à exalter les pièces de Debussy et de Rachmaninov au programme des plus grands.
Ca nous a frappé au cours de ce Festival : les plus "grands", les plus talentueux, sont aussi des personnes au cœur "gros comme ça" comme l'ont écrit les enfants à D. De Winter sur une carte qui figure désormais aux côtés des dédicaces des plus grands dans l'atelier de Denijs.
Sylvian C.