mardi 1 septembre 2009

Musique de réveil

Je ne petit-déjeune que très rarement sans musique.
Même en déplacement, j'ai avec moi un de ces baladeurs mp3 qu'affectionne la jeunesse en nos contrées.
La musique de sauvages n'y a pas droit de cité (pouffez, vous pouvez !).
J'y ai fait migrer une bonne partie de ma discothèque que j'écoute par le truchement d'écouteurs intra-auriculaires qui permettent d'occulter la plus grande part des agressions sonores périphériques (joueurs d'accordéon du métro, sonneries de portables écrasant la 40è de Mozart, etc.).

A la maison, aux aurores, vers 8 heures et demie-9 heures, je n'envisage pas de savourer tartines, croissants et autres nourritures terrestres sans ma "musique de réveil".

Le soir, je peux passer de Schubert à Proko sans aucun problème ; à l'aube, c'est différent : la musique doit me permettre d'entrer dans la journée poco a poco crescendo, sans heurts.
Longtemps ce furent les Variations Godberg par Glenn Gould, certainement l'un des disques de musique "classique" les plus vendus au monde.
Puis, je situerai ça dans le temps aux alentours du 12 mars 2003, vint Alexandre Tharaud avec son disque dédié à Rameau.
Je n'ai pas osé le dire au pianiste, croisé à La Roque, mais j'ai dû écouter ses "nouvelles suites", oh, allez, disons à peu près 300 fois !

Indispensable !
De nos jours, c'est "gulda plays bach" qui a matinalement les honneurs de ma platine CD : l'artiste est un personnage exceptionnel qui fut l'ami des jazzmen, un électron libre.
Sa manière de jouer Bach annonce exactement celle de nos jeunes pianistes actuels.
Songez, il se sert des pédales et fait des nuances !
Après que la suite anglaise n°2, le concerto italien, la toccata en do mineur, la suite anglaise n°3 et le Capriccio en si b majeur aient pris possession de la maison, par tous ses pores, l'artiste joue -c'est un "bis" dans un concert en Allemagne- un Prélude et une Fugue de sa composition qui relient Bach au jazz : ça respire, ça virevolte, ça réveille !

Egalement !

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